Tableau d'une exécution

La scène est à Venise, vers 1571. La réputée Galactia est sollicitée par le doge pour peindre une immense fresque célébrant une victoire militaire récente. La tentation est forte d’user de son œuvre comme d’une tribune. Reconnue pour son pinceau réaliste et son esprit libre, l’artiste veut révéler la souffrance plutôt que susciter la fierté, montrer le carnage plutôt que singer la gloire. Sur sa toile comme dans les hauts lieux de la Cité, les positions et les attitudes des différentes figures trahissent les jeux de pouvoir en cours, un système complexe qu’on ne déstabilise pas sans en subir les conséquences.